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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 21:17

 

«   ¿´ Ami du large, encore et encore : bonjour ! Jeunes glyphes des sables, chrones et antéchrones qui s'annonceront sans politesse, je vous attends de pied souple : accueillons-nous ! Ah, ce furvent, ce vieux père siffleur, j'adore en pressentir la venue ailée, brouillonne certes, mais quoique !? 

 

   Je ne me suis pas présenté ? Excusez l'instant qui porte au lyrisme, nous sommes, bonjour, vous êtes ? Caracole, où suis-je ? oui, lui-même, troubadour donc - et conteur. Pour le compte ? De la 34è Horde du Contrevent, messaigneurs, menée de haute main par son Traceur, l'haingeux et percute-souffle Golgoth, neuvième du nom. Epaulé, il faut le préciser, par notre combattant-protecteur, un trancheur à l'hélice, j'ai nommé Erg Machaon ; et à sa droite, par le pilier des piliers une poutre à  deux pattes, Firost de Toroge, mesdames, que vous serez heureuses d’avoir devant vous quand mes pères et mères vous  cracheront de la farine par les bronches, dans moins d’une heure. Bien ! Et qui suit ces trois animaux ? Qui égaie et élève ? Pietro le prince, un Della Rocca de la plus noble des extractions, et son pendant, fils de gueux, une lame debout, toujours à sa gauche : mon pote Sov le profond, scribe dit-on, mais pour moi  « philosov ». Entre eux gît et s’agite notre géomaître, Talweg, amoureux des pierres et derrière eux – est-ce trop rapide, dois-je ralentir ? – derrière ces six merveilles sus-citées, qu’on nomme le Fer, se trouve le  Pack pour sûr, en trois rangs compacts aérés d’oiseliers inconciliables, d’une fine cueilleuse et d’un feuleuse, d’un éclaireur obscure et de deux artisans, de branleurs – salut Larco ! – et puis… Quiconque ? Les trois crocs dans la traine, daignez suivre, tirant les charges ! Combien en tout ? Vingt trois. Sans les autours ni les faucons, notez bien. Tous d’équerre, debout, d’aplomb ? Ma foi oui mais vifs encore ? je ne sais…

 -       Caracole ?

 -       Derbidil ?

-       J’ai repéré le portique. On peut avaler prévenir les autres ! "»

 

 

Alain Damasio, La Horde du Contrevent, ed. La volte 

 

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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 11:24



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u rassembles les mots qui tournent dans le ciel de ta mort et, tels oiseaux, ils dessinent le visage perdu.

Le  poème, son  exigence  le  garde  dans  l’écart  :  ce qui tient au cœur de la langue est corps subtil. Tu entrevois la farouche merveille, écrire, comme aimer, est sans rémission. Il n’y a ni trop tôt ni trop tard, laisse aller, voue-toi au muet des mots et de la chair, à l’exil de l’émotion, ce dont tu ne peux pas parler enlace parole et silence.

 Ta  vertu  est  de  rester  ignorante.  L’inconnu des mots se danse dans les mots. Ainsi du visage."



Sylvie Fabre G., Corps subtil


Pourquoi je publie ce poème ? parce Sylvie Fabre fut professeur de Français à La Nat' (Lycée F. Buisson, Voiron) et que j'ai eu la chance de l'avoir. J'ai vraiment aimé son recueil et j'avais envi de le partager, un peu...
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